
Après des accords visant à prolonger la periode de transition et, ipso facto le maintien du Général Mahamad Deby au pouvoir , le peuple a marqué son désaccord , fermement .
l’Afrique Centrale est aujourd’hui la dernière région au monde, il où nous trouvons une concentration de chefs d’État, au pouvoir depuis au moins 40 ans. Un anachronisme qui n’arrange que ces peuples-là.
Les Tchadiens, qui sont des sahéliens et non des Bantu, et donc toujours prêts à se battre, plutôt qu’à se soumettre, comme les peuples de la forêt équatoriale, eux ils avaient vu dans la mort subite de Idriss Ndeby Itno, la fin d’une époque. Le début de la démocratisation, et surtout, l’alternance au pouvoir, le changement de régime et le début, de la participation populaire au choix du président .
Mais l’installation au Palais de la République, du fils du potentat qui était là depuis 30 ans, avec l’adoubement du président français François Macron, en maître des céans, les espoirs ont été vite enfumés et évaporés. Les Tchadiens, peuple fiers et têtus, guerriers légendaires et millénaires, n’attendaient que le signal, pour clamer leur colère, et fustiger la France, puissance coloniale, toujours en interventionisme dans les affaires de leur pays.
Pour cela, les Tchadiens se sont trouvés un jeune leader, au prénom messianique, Succès Masra . C’est lui qui a appelé à la marche du jeudi 20 Octobre dernier, un appel attesté par le peuple, qui a fait paniquer l’armée, au pouvoir au Tchad, depuis toujours.
Et les militaires ont réagi de l’unique méthode qu’ils maîtrisent, la violence, la brutalité, les tirs à bouts portants, sur les civils à mains nues, ce qui a dégénéré en une vaste émeute , face à des répression s disproportionnées insoutenables, condamnées par tous, car la boucherie va à plus de cent morts , c’est une extermination, une sauvagerie qui évoque tout les préjugés injurieux contre la race noire et les Africains.
On parle de la malédiction de Cham, le dernier fils de Noé , la damnation des peuples noirs. D’autres parlent du peuple le plus proche des animaux, les Primitifs, presque singes , et toujours bêtes. Les gens qui fuient la civilisation pour ne préférer que la broussaille et les ténèbres du absolu .
Les amoureux de la souillure
Il n’y a qu’en Afrique que le ridicule ne tue jamais. En effet, en jetant un regard sur l’Afrique Centrale par exemple, on voit des chefs d’État au pouvoir depuis 1979 pour Obiang Ngema Mba Nzogo, en Guinée Équatoriale, également 1979 pour Sassou Ngesso au Congo Brazzaville, 1982
1982 pour Paul Biya au Cameroun, le président Buhari au Nigeria ne s’est pas éternisé au pouvoir, juste parce-que là-bas, il y un système militaire de redistribution du pouvoir, tel que celui qui s’en approprié est tué, comme on l’a fait avec Sani Abatcha , là-bas au Nigeria, depuis la colonisation anglaise, tout a été organisé, pour que ce soit les Sahéliens du Nord, qui dominent l’appareil administratif public, et surtout son cœur qui est l’armée. Les Sudistes eux contrôlent les affaires , ce qui a poussé les généraux, à 96% Sahéliens , et donc Nordistes, à constituer au sein de leur communauté, la personne de Dangote, et de le hisser au firmament du plus prestigieux homme d’affaires d’Afrique. Pour faire court, il faut simplement dire qu’il est leur prête-nom. Ces Généraux ont un pacte secret de solidarité rompu. Ils se sont appropriés le Nigeria et pratiquent des détournements de fonds publics massifs, et contrôlent tout le système public, ils ne rendent compte qu’à eux-mêmes. Ils ont tiré les leçons de la gouvernance des régimes Abatcha, Baba Nguida, à l’étranger, de Mobutu, Ouphouet-Boiny, Sékou Touré,
De Bokassa en Centrafrique. Eux ils avaient cru mieux sécuriser et garder en secret les fonds publics détournés, mais là, la non justification de leur provenance dans les banques en Occident, a servi de prétexte pour monter des opérations, qui ont conduit à leur disparition pure et simple. Aujourd’hui, les autorités africaines procèdent à des montages financiers complexes, par lesquels ils blanchissent leurs biens mal acquis, par des canaux internes de privatisation des entreprises publiques, ou alors , ils se couvrent derrière des hommes d’affaires locaux, leur servant de prête-nom, comme Aliko Dangote, qui ne se limite pas qu’au Nigeria .
En Centrafrique et au Tchad, nous avons là les deux Nations d’Afrique Centrale, peuplées de Sahéliens . Nous l’avons déjà dit, ce sont des guerriers combatifs, rustiques, têtus et opiniâtres . Le Sahel a la particularité d’éloigner ses fils du fait de l’obéissance, qui là-bas, est une maladie très grave et condamnée. C’est pourquoi ces deux pays , sont les seuls exemples d’alternance au pouvoir de la région , du fait des coups d’État à répétition, des rébellions infatigables, des violences extrêmes et récurrentes. On est là, chez les peuples belliqueux, comme au Mali, Burkina Faso, Somalie , Ethiopie et autres. Pas étonnant qu’on y trouve aussi des chefs d’État, que les Africains se plaisent à célébrer en héros, pour leur ténacité face aux ogres Occidentaux, comme Thomas Sankara, Achimi Goita, Sékou Touré Siak Barre, Minguisto Aile Mariam .
Le sang coulé massif, les carnages ne font pas frémir les Sahéliens, et ne suffit pas à les frigorifier comme les peuples de la forêt , aucunement .
On reverra encore les Tchadiens se relever et sortir pour revendiquer leurs droits, quelque soit la puissance de feu en face, ils sont comme le Somaliens, les Ethiopiens, Rwandais, ils vont choisir de se battre, même en vain, et refuser le silence complice, ce sont des peuples fiers, qui n’ont pas honte de leur misère, ce à quoi ils tiennent, c’est d’être respectés et considérés, comme êtres humains !!!!
Tehimlong Simplice